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CHAPITRE II

Un vol étrange


— Eh bien, monsieur Ginat ?

La question fut chuchotée. Dick Fann s’était tourné vers le nouveau venu.

— Eh bien, cher monsieur, commença l’interpellé, je m’excuse d’abord de vous déranger…

— Inutile… Les politesses font perdre du temps, et les criminels en profitent pour tirer au large. Donc, entrons en plein cœur du sujet. Vous venez de procéder à une enquête sans résultat et vous désirez avoir mon avis.

Les yeux de l’agent parisien exprimèrent la stupéfaction.

— Comment voyez-vous que je viens de l’enquête ? murmura-t-il.

— Oh ! trop simple en vérité. Votre question est pour vous amuser.

— Je vous assure que non.

— Je réponds alors. Vous êtes très soigné, monsieur Ginat. Donc, si vous sortiez de chez vous, vos vêtements ne porteraient pas les traces légères de poussière, que je remarque sur vos manches, sur les pans de votre jaquette.

— Ah !

— Enfin, tenez, là ; sur l’épaule, un filament brillant qui me semble avoir appartenu à une toile d’araignée.

— Ce qui vous fait croire ?