Page:Ivoi - Le Radium qui tue.djvu/47

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un instant plus tôt, avait déclaré rejoindre le détective chez sir Braddy ; il ne se souvenait plus de son propre étonnement en apprenant la sortie inattendue de Dick.

— Cet Anglais est une véritable anguille, grommela-t-il. Il est là où on ne l’attend pas, et il ne paraît pas là où on l’attend…

— Ma foi, patron, on ne saurait dire plus juste, interrompit Davisse, quelque peu interloqué par les paroles de son interlocuteur.

Le marchand de gemmes eut un haut-le-corps. Celui dont il parlait venait de passer à côté de lui, se dirigeant vers la cabine du téléphone. Instinctivement il s’élança à sa poursuite.

Neuf heures sonnèrent au même instant.

À trois pas de distance, Larmette entendit Dick Fann et le préposé aux communications téléphoniques échanger les répliques suivantes :

— On n’a pas encore appelé de Londres ?

— Non, monsieur.

— J’ai été prévenu d’un appel pour neuf heures.

Le carillon avertisseur retentit, coupant l’entretien. D’un bond, l’employé fut à l’appareil, et presque aussitôt, se tournant vers l’Anglais ?

— Votre nom ?

— Dick Fann.

— C’est bien cela, prenez les oreillons.

Et il se retira, refermant la porte de la cabine sur le détective.

Sans un mot, Larmette glissa un louis dans la main du préposé, qui salua jusqu’à terre, puis il appliqua son oreille à la rainure de la porte qui lui cachait Fann. Mais il se recula de suite, avec un sourire. Le détective parlait d’une voix claire, comme un homme n’ayant rien à cacher. Il disait :

— Allô ! allô ! j’écoute.

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— Ah ! c’est vous, cher monsieur… alors, départ ?

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— Entendu ! Demain matin. Serai à Londres pour le dîner. Vous me direz par le détail les circonstances de l’affaire… Oui, oui, je vais tout à fait bien… J’allais me lancer sur une histoire de vol assez curieuse, ici, à Paris ; mais au reçu de votre télégramme, bonsoir.

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