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CHAPITRE IX

LE RELAIS DE PANTENANG


Une demi-heure plus tôt, Oraï avait atteint Pantenang, avec ses compagnes involontaires.

Sans répondre aux questions de la svelte Eléna, de la corpulente Mable, il les avait conduites dans une chambre sise, de par l’existence des pilotis-supports, à la hauteur d’un premier étage.

Puis, les y ayant enfermées avec soin, il avait eu une conférence avec M. Rigjoon, maître du relais, brave Hollandais à la face large, mais à l’intelligence étroite, qui se croyait obligé à saluer respectueusement l’uniforme du faux officier des douanes, toutes les fois qu’il commençait une phrase.

— Est-il venu d’autres voyageurs ? questionna Oraï

— Oui, monsieur l’officier.

— Où sont-ils ?

— Partis.

— Comment, partis ! Ceux dont je parle devaient nous précéder d’une heure à peine. Deux hommes et une jeune fille…

— De nationalité allemande, je crois, ajouta l’hôte avec une révérence qui mit son nez presque en contact avec ses rotules.

— Justement.

— Ils ont reconnu qu’ils pouvaient prendre le chemin de fer.