Page:Ivoi - Les Cinquante.djvu/227

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trouvèrent bientôt réunis dans les champs d’oliviers, à travers lesquels courait la route de Cannes à Antibes.

À ce moment même, la flottille jetait l’ancre à quelques encablures du rivage. Alors M. de La Valette appela Marc Vidal[1]:

— Capitaine !

— M. le Comte ?

— Il ne faut pas que l’Empereur nous prenne pour des adversaires.

— Certes non.

— Vous avez ce que je vous ai confié ?

— Le voici, fit l’officier en lui tendant un petit paquet.

La Valette arracha la cordelette, le papier, qui cachaient l’objet ainsi empaqueté.

Une étoffe pliée se trouvait à l’intérieur, le comte la déploya. C’était un drapeau tricolore, que salua une acclamation formidable des partisans rassemblés.

Un instant après, l’étendard de Liberté, le drapeau qui est à la France, ce que la croix est au Christ, le sym-

  1. Procès de M. le Comte de la Valette.