Page:Ivoi - Les Cinquante.djvu/282

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— C’est ce que je pense, aussi je ne saisis pas l’avantage que vous retirerez…

Avec un ricanement, le comte de Rochegaule d’Artin répondit :

— Vous n’avez pas besoin de saisir. Qu’il reprenne du service, le reste me regarde.

Puis redevenant grave.

— À combien estimez-vous votre concours dans cette affaire ?

Dominé, l’homme murmura :

— Je m’en remettrai à la générosité de M. le comte.

— Bien, alors vous attaquez votre débiteur ?

— Dès ce soir.

— Parfait ! je ne vous oublierai pas.

Aussi tranquille que s’il venait de se livrer à l’entretien le plus innocent, d’Artin pirouetta sur ses talons et sortit.

Dans l’escalier, il monologuait pour lui seul :

— Rentrer en grâce auprès du Roi, tout est là. Pour cela, il me faut réparer ma bévue de Mollsheim. Ce brave de Bourmont le fera oublier.