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Page:Ivoi - Les Cinquante.djvu/64

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Là, un rectangle noir se découpait dans la teinte grise de la pierre. C’était une de ces ouvertures larges et basses, ménagées à l’entrée des caves ou des celliers.

— Qu’y a-t-il à craindre ? prononça soudain une voix auprès d’eux.

Aucun étonnement ne parut sur leurs physionomies, mais leurs lèvres s’écartèrent pour répondre en même temps :

— L’aiguillon de l’abeille[1].

— Passez.

Ils obéirent à cette injonction, et se courbant pour ne point se heurter au linteau bas de la porte, ils entrèrent dans les caves.

En face d’eux s’ouvrait un couloir sombre, à l’extrémité duquel filtrait un rayon de lumière. Ils marchèrent de ce côté.

Maintenant un murmure de voix parvenait à leurs oreilles. Ils hâtèrent le pas.

Bientôt ils furent arrêtés par une porte massive, à travers une fente de laquelle passait la raie lumineuse qui les avait guidés.

La main d’Henry tâtonna un instant, puis le panneau de bois tourna lentement, démasquant un vaste caveau qu’éclairaient de nombreuses lanternes.

  1. L’abeille est aussi un emblème impérial.