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Page:Ivoi - Les Semeurs de glace.djvu/143

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LES SEMEURS DE GLACE

— Par quel moyen ?

— Par le télégraphe sans fil.

On sait que l’Europe tâtonne encore sur ce point. Les Américains, plus pratiques, en sont déjà à l’application.

Jean, Massiliague et ses amis, groupés à deux pas, n’avaient pas perdu un mot. Ils se rapprochèrent curieusement :

— Quoi, capitaine, il nous est loisible de communiquer avec la terre que l’on aperçoit à peine ?

— Vous l’allez voir.

Et se retournant vers mistress Doodee :

— La señora préfère sans doute le rez-de-chaussée. Pas d’escaliers, pas d’ascenseurs à utiliser.

— En effet.

— Bien.

Armadas regarda en l’air.

Les passagers, suivant la direction de ses regards, remarquèrent alors que la plate-forme de hune était en place, surmontée d’un mât léger assez élevé.

— Le mât de communication, expliqua Armadas.

Puis il fit divers signes incompréhensibles pour les assistants.

Aussitôt deux marins, perchés dans la hune, se mirent en mouvement autour d’un appareil dont la forme échappait aux passagers.

— Le transmetteur, dit encore l’officier.

Une minute se passa, puis une petite corbeille de laiton glissa le long du mat et parvint à portée de la main du señor Armadas.

Celui-ci y prit une bande de papier :

— L’appartement numéro 3 est retenu pour la señora Elena Doodee.

Avec des remerciements, la jeune femme accueillit cette assurance, et elle s’éloigna lentement au bras de la grosse Mable.

— Bou dieou, murmura Scipion, il faudrait que nous occupions les chambres qui entourent cet appar-