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Page:Ivoi - Les Semeurs de glace.djvu/169

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LES SEMEURS DE GLACE

— Sur les hauteurs où se sont réfugiés tous les ricos hombres (gens riches) ; mais vous voulez donc que l’on me conspue, que l’on me destitue.

— Il n’y a pas de microbes sur les plateaux.

— Aussi, je ne permettrai pas que l’on en importe.

— Ma chère malade guérirait.

— En propageant l’épidémie… Jamais !

— Oh ! señor !

— Point d’affaire.

Et, grandi par la terreur, de l’épidémie d’une part, et d’autre part du danger que la moindre faiblesse ferait courir à sa situation, Besomanos, interrompant rudement le visiteur, bondit à son bureau :

— À quel hôtel est la… fiévreuse ?

— Hôtel Pedro II e Republica ; mais, señor, ne consentirez-vous pas ?…

— Quelle chambre ?

— Ayez pitié !… appartement n° 5.

Le fonctionnaire sonna aussitôt. Un homme basané, revêtu de l’uniforme blanc à parements rouges des vigils, accourut à l’appel.

— Lopez, ordonna Besomanos, le drapeau jaune sur la fonda Pedro II, l’une des fenêtres de l’appartement 5.

— Bien, señor.

— Ô noble hijodalgo, clama l’ingénieur, les mains jointes, simulant la douleur.

— Un piquet de dix hommes, continua le fonctionnaire, veillera à ce que la fonda soit complètement isolée.

— Oui, señor.

— Allez.

Lopez marchait déjà vers la porte. Un cri de Ça-Va-Bien le cloua sur place.

— Un instant encore.

— Votre présence ici n’a que trop duré, fit sévèrement le chef vigil.

— Une grâce, señor, permettez que je rentre à