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Page:Ivoi - Les Semeurs de glace.djvu/377

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Stella devait être conduite au supplice à sept heures.

Si les mesures prises se trouvaient insuffisantes, la jeune fille mourrait. Son âme blanche s’envolerait au pays d’où l’on ne revient pas.

À cette pensée, Jean frissonnait.

Vers le milieu de la caes dos Soldados, Jean frappa très doucement à la petite porte basse, resserrée entre un magasin d’épicerie et une échoppe d’habits d’occasion, derrière laquelle, la veille déjà, il s’était concerté avec ses amis.

Un homme parut sur le seuil.

— C’est toi, Crabb ?

— Yes, mister Jean.

— Bon. Où est Candi ?

— Il exécutait vos ordres, sorti une demi-heure passée. Lui et vous, vous promenez matinalement.

Comme débarrassé d’une poignante inquiétude, l’ingénieur poussa un soupir de satisfaction, puis se rapprochant de l’Anglais :

— Et toi ?

— J’ai fait tout au mieux de votre désir.

— Ah ! tu es allé à la prison ?

Cette soir écoulé.

— Hier, bien ; et on t’a laissé pénétrer auprès de la prisonnière ?

— Yes, auprès de miss Stella.

— Comment as-tu fait ?

Crabb ricana en se frottant les mains.

— Explique-toi !

— Je veux ainsi. Donc, j’ai conduit mon personne à la prison, et j’ai dit : « Je suis un des employés de sir Olivio de Avarca, un de ceux que le petit prisonnière avait accusé de beaucoup en nombre de crimes. Mais Je suis un good fellow, et je souhaite apprendre à elle que je pardonne, qu’elle peut entrer dans la mort, rassurée à ce sujet.

— Cela a suffi ?

Parfaitement bien. On m’a mené près la pauvre miss, poor little thing ! Alors je lui ai glissé à l’intérieur de son oreille ce que vous avez versé dans le mien.