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Page:Ivoi - Les Semeurs de glace.djvu/87

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nuer à l’ignorer, car je vois combien vous êtes émue à la pensée de la révéler, mais je crois que je pourrais vous être utile, et ce me serait une satisfaction si grande, que je vous supplie de ne pas me la refuser.

Sa voix était douce, enveloppante, son regard attendri. On comprenait que sa sympathie n’avait rien de feint, que sa bouche exprimait sincèrement son cœur.

Cependant Stella hésita encore. Mais la prêtresse l’embrassa au front.

Parlez, señorita, parlez, c’est une sœur qui vous conjure de croire en elle.

— Une sœur !

Ce mot, qui répondait à sa pensée, décida Mlle Roland.

— Eh bien, murmura-t-elle, dites-moi si, parmi vos compagnes servant à Incatl, des divinités inconnues, il n’en est pas une, qui, jeune fille, fût ravie toute petite à la famille Roland.

— Ravie ?

— Oui, par les prêtres soucieux de perpétuer, la chaîne inca.

Les yeux d’Ydna exprimèrent la stupéfaction.

— On ne m’a jamais parlé de cela.

— Quoi, vous ignorez que le sang inca ?

— Coule dans nos veines ? Non, cela je le sais.

Stella eut un gémissement :

— Vous, vous êtes de la race inca ?

— Oui.

Déjà les bras de Mlle Roland s’ouvraient pour étreindre cette jeune et belle créature. Elle allait lui dire :

— Tu es la sœur que je cherche, que j’aimais sans la connaître.

Mais la prêtresse continua :

— Nous sommes vingt et une — trois fois sept,