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IX

À L’AMBASSADE DE CHINE


La rue de Babylone, si paisible à l’ordinaire, contenait à grand’peine, ce soir-là, un pêle-mêle de voitures, d’automobiles, et un service d’ordre renforcé en suffisait pas à éviter des encombrements regrettables.

À l’intérieur de l’Ambassade chinoise, le tout-Paris élégant se pressait, s’étouffait, reçu par le Ministre du Fils du Ciel, ayant arboré la casaque jaune, la plume de paon, le globule, indices de ses hautes dignités, et auprès duquel contrastaient, en leurs robes d’un bon faiseur parisien, l’Ambassadrice et ses filles, délicieuses avec leur teint ambré et leurs yeux noirs très doux, empruntant à leur légère obliquité un charme de plus.

Des toilettes de rêve, des uniformes, des travestis sans nombre, voilant, sous le déguisement et le masque des noms illustres, des personnalités célèbres.

Dès l’entrée, parmi les fleurs, les tentures soyeuses, une originalité avait frappé les invités accourus en foule à la soirée du représentant du vaste empire asiatique ; au seuil des vestiaires, dans l’antichambre, des pan-