Page:Ivoi - Millionnaire malgré lui.djvu/377

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
360
MILLIONNAIRE MALGRÉ LUI.

— Ah ! ah ! où cela est, voilà ce que je ne saurais dire.

— Ni moi non plus.

Un instant encore, les deux frères échangèrent des coups d’œil inquiets, fureteurs, gros de questions, qu’ils n’osaient exprimer.

Puis Jephté hasarda timidement :

— J’avais si faim… peut-être ai-je mangé sans m’en apercevoir.
À peine avaient-ils tourné le dos que trois couvercles se soulevèrent.

Samuel leva les yeux vers la toiture.

— Je vous interdis de penser que vous êtes fou, Jephté. Car il faut être en démence pour ne pas s’apercevoir que l’on avale une livre de pain de ménage, avec au moins deux cents grammes de jambon.

— Vous vous méprenez, Samuel ; ce ne serait, pas de la démence.

— Et quoi donc alors ?

— De la distraction. Cela n’a rien de déshonorant. On prétend que de grands savants, qui sont la gloire de l’humanité, se sont vus sujets à des distractions.

Cette explication désarma Samuel.