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XIII

L’ODYSSÉE DE MONA


— La flotte japonaise bloque Vladivostok.

— Les navires nippons occupent le détroit de Sakhaline.

— Hélas !

— Mais alors l’île, les troupes russes qui s’y trouvent ; mon père… sont séparés de la terre ferme ; privés de tout contact avec la Russie.

— Oui ; ma pauvre petite.

— Oh ! tante ; vous dites cela avec calme… Il est vrai que le général Stanislas Labianov n’est pas votre père…

— Il est mon frère, petite Mona, et ma douleur, pour être moins expansive, est aussi profonde que la tienne.

Dans l’hôtel de la comtesse Olga, situé en bordure de la Perspective, ces répliques sonnaient, prononcées par la sœur du général Labianov et la mignonne Mona, dont elle avait accepté la charge cinq mois auparavant.

La jeune fille secoua la tête sans répondre.

Évidemment elle ne partageait pas la façon de voir de sa tante Olga, et qui eût lu dans son esprit, y eût trouvé cette pensée :