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Page:Ivoi Les cinq sous de Lavarède 1894.djvu/449

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LES CINQ SOUS DE LAVARÈDE

— Et moi, mon cher ami, s’écria l’Anglais en le serrant dans ses bras j’ai le grand plaisir de vous l’accorder.

Aurett s’était levée, rougissante. Armand embrassa la blonde fille d’Albion.

All right ! fit Murlyton, et maintenant que la question conjugale est traitée avec monsieur Lavarède, j’en ai une autre à régler avec monsieur Bouvreuil ici présent.

— Avec moi ? susurra le propriétaire d’un ton aimable.

— Avec vous-même, monsieur ; quand vous avez, à Messine, séquestré ma fille, j’ai juré de vous corriger la première fois que je vous rencontrerais.

— Me corriger ?

— Oui. Je tiens parole.

Et le poing de l’Anglais, lancé violemment en avant, frappa, avec un bruit mat, le visage de l’usurier. Décidément, ce jour-là, Bouvreuil n’avait pas fait une bonne affaire. C’est Lavarède qui l’avait faite en trouvant tout ensemble la fortune et le bonheur.