Page:J. Raimond - Lettres à ses frères les hommes de couleur.djvu/17

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ne les sentez que trop sans cloute , pour ne pas chercher le moyen de. les faite finir’ : et vous en aurez les moyens dans les représentans q ;:e wous aurez Ici , et qui seront toujours prêts à présenter eut corps LgisJatif toutes les pétitions que vous leur adresserez, et ils réprimeront et redresseront les injustices qu’on pourroit vous faire éprouver. En un mot t ils seront des avocats que vous aurez toujours auprès du premier tribunal de la nation , ou auprès de la nation même.. J’avois , dans mes précédentes lettres fait un tabl eau et nn état approxim .tif des sommes que chacun eût été obligé de ïoum’r, et je les avois o-ra-.tuées sur la- fortune de- chacun , comme vous allez voir. Je supposois quinze mille personnes de couleur en état de fournir à cette souscription.

3000 ayant, depuis $0 nègres, et plus , auroïent donné pour le don patriotique i5oo liv., argent de l’Amérique, dont f comptant, f six mois après, et j restant, six mois après ce dernier. Assurément ce n’est pas bien chargeant pour chacun ; cette première classe aurait donc fourni, à i$oo liv. par tête, ci 4j^oo,ooo h 3ooo personnes, ayant depuis i5 nègres, jusqu’à 45, auroïent fourni 600 iiv. aux mêmes conditions^ et cela donneroitj ci 1, 800, 000

3ooo personnes, ayant depnis 5 nègres, jusqu’à 14 , auroient donné 2.00 Liv., ce qui. fait , ci 600, OOO 3ooo personnes., depuis 1 nègre, jusqu’à 4» auroient donné 100 liv-, ce qui fait, ci 3oo,ooo

3ooo ouvriers , et garçons et filles , de tous états , auroient donné chacun 66 liv. , ce qui feroit, ci 198,000 Total 7,398,000 1.

Le surplus des six millions , aurait servi à payer les commissions de celui qui les aurait recouverts , ou fait les frais pour les recevoir , pour des présens à faire à tous cSÙoû qui ont défendu notre cause , et qui s fait pressentir qu’Us voûtaient être p’ayt HVEUR ET DE NOTRE E.ECONNOIS-.ANCE DE LEDR OïFSïK DES CADEAUX DIGNES d’eux et qui ne soient tas en argent ; car ies n’en recevroient pas (a). (a) On voit par mes deux, lettres que j’ai parlé des personnes qui avoient défendu notre cause aux époques on ils l’ont fait. De Joly , l’ex- ministre, fut le premier ; il se présenta avec nousàla barre de la Convention en novembre 1789. Et ce fut à cette époque que nous firnif* l’offre de six millions en don patriotique ; cela est consigné daas la pétition qu’il lut. Le second défenseur fut le citoyen Grégoire. Es n