Page:J. Raimond - Lettres à ses frères les hommes de couleur.djvu/22

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que l’hospitalité , de- manière à ce qu’il ne 2 , 46G , 000 liv. que vous pourrez eafasse point de dépense dans ce pays, en voyer remettre au gouverneur (Blanchelui fournissant ce qui lui sera néces- lande ) ;’{) mars je vous, obs.erve , que sur sairé , afin qu’il ait son bénéfice clair cette totalité , vous devez trouver de sur la pacotille, et ensuite une commis- quoi témoigner votre reconnoissance à sion sur les sommes que ’vous ferez passer vos défenseurs ici, qu’il ne faut pas ouici pour votre don patriotique, sub- blier. venir aux frais d’impressions et récom- (8) Vous m’avez demandé, leur écrite penser les écrivains qui se sont montrés il, de vous envoyer quelqu’un de conles plus zélés défense’urs de notre cause, fiance : j’ai trouvé cet homme de confiance M. Mahon aura de moi des instruc- qui va vous (b) devenir si utile ; mais il a tio.rii particulières pour la marche qu’il fallu l’intéresser-, comme cela étoit juste : aura à tenir, tant pour l’objet de la puisque pour remplir mes (c) vues , il pacotille , que pour nos affaires ; je vais quiite une épouse chérie. (Le citoyen Raisculement ici tracer le plan de contri- uiond connoît le prix de l’or. ) (d) mais encore comment concevoir qu’un volume , je ne dis pas de dix mille fusils , niais seulement de mille , auroit pu être débarqué dans une ville des colonies , sans que les blancs s’en fussent appercus et ne les eussent saisis , eux qui don ;in oie ut dans les villes tt qui ne laissaient pas échapper seulement une lettre ? comment le capitaine du navire , dans lequel étoit passé Mahon , ni personne de l’équipage ne se seroient-iis appercus de tous Ges fusils . tant en les embarquant en France , qu’en les débarquant dans les colonies ? comment ensuite faire passer tant de fusils aux hommes de couleur , sans que personne ne les ait vus ? Au reste , la maison Mahon est ici et la pacotille y a été formée : il est facile de vérifier les factures 5 de plus , Mahon est mort aux Cayes ; ses exécuteurs testamentaires sont des blancs , ils ont dû voir dans ces papiers , s’il avoit porté des lusils, et ils en auroient parlé à sa veuve en lui écrivant.

(a) Le nom de Blanchelande n’est point dans ma lettre , et pour prouver au lecteur toute la perfidie de MM. Page et Brullcy , je le prie de lire tout de suite l’endroit d’où ce paragraphe est tiré : il est marqué au chiffre 7.

b ) Il y a nous dans l’original , et cela 

présente toute autre chose.

( c ) Il y a nos vues , ce qui est bien différent.

{d) Ah ! MM. PageT et Brulley , si tous lés colons blancs n’eussent pas plus aimé l’or que moi , la nation n’eût pas été obligée de sacrifier tant de millions , qu’ils ont su lui. arracher de mille manières différentes. Qui a-t-on vu fntiguer l’assemblée nationale et ses comités pour avoir de l’argent ? Sont-ceïes hommes de couleur ? jamais ils n’ont rien demandé , au contraire, ils sont toujours venus offrir ; et lorsque la nation a décrété un secours pour les enfans des colons , les enfans de couleur qui éi oient en France , ont-ils reçu uu sol ? Comparez la conduite des Lom-- "W

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