Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/18

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nez est très épaté, la bouche largement fendue, les dents grandes et bien plantées, rougies par le bétel.

» Les muscles sont peu développés, et ne font pas saillie sous la peau. Les seins de la femme, de grosseur moyenne, sont coniques ; ils se flétrissent rapidement, mais sans s’allonger comme le sein des Négresses. Ils ont les attaches fines, le pied est long, et les orteils écartés comme chez tous les peuples qui marchent pieds nus. »

J’ai donné in-extenso ces caractères, mais il y manque celui des organes génitaux. J’ignore pour quels motifs les anthropologistes ont jusqu’ici négligé à peu près entièrement de noter, chez les diverses races humaines, les variations de forme et de couleur de l’organe génital, pour moi le plus important de tous les organes, puisqu’il assure la continuité de la race. J’aurai plus d’une fois à revenir sur les conséquences que je déduis de cet examen fait avec beaucoup de scrupule.

Chez le Moï, la couleur de la peau des organes génitaux, et particulièrement du scrotum, est plus foncée que chez l’Annamite. Il en est de même de la couleur des muqueuses des lèvres, du gland et du vagin qui sont moins claires, mais d’un ton différent tirant davantage sur le rouge assombri. Le Moï a le pénis et les testicules plus gros que l’Annamite, quoique la taille du premier soit inférieure à celle du second. La vulve et le vagin de la femme Moï sont plus développés que chez la femme Annamite. Le pubis est ombragé, dans les deux sexes, par un poil frisé, assez abondant, de couleur très noire.

Aucun des Moïs qu’il m’a été permis d’observer ne portait les traces de la masturbation ni d’habitudes contre nature. C’est là une des grandes différences de la race Moï avec la race Annamite.

Il n’existe aucun point de contact commun entre les