CHAPITRE VII
on séjour à la Martinique. — J’ai expliqué
les motifs qui m’avaient retenu, à la Martinique,
pendant trois semaines avant d’aller
à la Guyane, où j’ai pu séjourner près de
trois ans. À mon retour de France, je restai encore une
période de quinze jours à la Martinique.
Je n’ai point l’intention d’écrire ici, sur les races blanche, noire et de couleur, une étude analogue à celle de la Guyane. Ce serait me répéter souvent et allonger inutilement ce volume. Je me contenterai donc de signaler brièvement les quelques différences qu’on peut remarquer entre les populations de ces deux pays. Je ferai pour la Martinique ce que j’ai déjà fait pour le Tonkin.
La race blanche dite Créole pure. — Un premier fait frappe d’abord, c’est le nombre plus considérable de Créoles blancs qui ont pu ici faire souche sans l’apport du sang noir. Cela tient à ce que sur les hautes chaînes de montagnes de la Martinique on trouve, à des altitudes de huit cents à mille mètres, un climat réellement tempéré, presque froid l’hiver, où le Créole blanc a pu faire construire des sanatoriums contre la fièvre, l’anémie, l’hépa-