Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/207

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général Faidherbe, les Peulhs seraient originaires de la Basse-Égypte, et descendraient des Hycsos, peuple pasteur, chassés par les Pharaons. Ce sont des musulmans fanatiques, dont El Hadj Omar a tiré un grand parti. Comme leurs ancêtres, ils sont nomades, vivant des produits de leurs troupeaux. Le Peulh est bien en effet d’origine Sémitique ; si ses cheveux ne sont pas lisses, du moins ils tombent en tire-bouchons sur ses épaules. La teinte générale de son corps est d’un brun-rougeâtre, et les muqueuses externes du gland et de la vulve presque aussi claires que celles du Mulâtre. Les traits sont réguliers et il n’a pas le nez épaté des autres Nègres. Le Peulh vient rarement à Saint-Louis et ne se trouve presque pas dans les rangs des Tirailleurs Indigènes, auquel je consacre plus loin quelques lignes.

Le Sarrakholais. — Ce peuple est certainement de race Sémitique et son nom est synonyme d’homme blanc. Nous empruntons au colonel Frey, qui dirigea en 1885-86 une expédition contre les Sarrakholais, soulevés par le marabout Mahmadou Zamine, la description des caractères anthropologiques de cette race :

« Le visage est ovale, les yeux sont grands, bien dessinés, le nez droit, les lèvres minces. L’origine Sémite se révèle encore dans le port de la tête qui est tenue haute, fière, et dans l’harmonieuse proportion des membres, qui sont bien conformés et de longueur convenable. Si l’on examine la jeune fille de race pure, on est encore frappé davantage de la ressemblance de ses traits avec ceux qui caractérisent la race blanche. Son nez est petit, souvent aquilin, aux narines très mobiles, les yeux sont fendus en amande et surmontés de très longs cils, grands, avec une expression étrange de gazelle effarée ; la bouche correcte, parfois gracieuse, laisse voir des dents petites, bien