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font le service dans les cafés et restaurants Européens. Ils sont généralement d’une propreté remarquable.

Le Chinois est aussi tenancier des maisons de jeux et de prostitution. Il est jardinier et fait venir (avec les déjections humaines) toutes sortes de légumes d’Europe, dans des jardins tout autour de Saïgon. Aussi ne peut-on sortir de la ville pour se promener, avant le coucher du soleil, sans être saisi à la gorge par une abominable odeur de poudrette. Par contre, on mange pendant huit mois des salades et des légumes qui sont aussi bon marché qu’à la Halle de Paris.

Diversité des caractères anthropologiques du Chinois. — Le Chinois de Canton (généralement riche) est presque aussi blanc de peau qu’un Français du Midi. La peau a chez lui une teinte analogue à la couleur du thé léger. Les muqueuses sont d’un rouge carmin assez vif, mitigé par une pointe d’ocre. C’est surtout la couleur des muqueuses du gland et de la vulve qui présente cette teinte. Il est impossible de la confondre avec celle des hommes de couleur, produits du croisement du Nègre et du Blanc, chez qui la teinte brune des muqueuses du Nègre domine et constitue le dernier des caractères anthropologiques.

À l’extrémité opposée de l’échelle des races Chinoises, on trouve le Chinois du Sud (le Fokienois ou l’originaire d’Haïnam), qui a la peau couleur pain d’épices jaune foncé, et dont les muqueuses sont d’un rouge jaunâtre, couleur presque terre de Sienne assombrie par une pointe de sépia.

Quant à la grosseur et à la conformation des organes génitaux, il m’a semblé que le Chinois du Nord était presque semblable à un Européen. Le prépuce est peu développé et recouvre imparfaitement le gland à l’état de repos.