Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/256

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le Nègre au chien. Cette comparaison, que j’ai recueillie de la bouche même d’une vieille entremetteuse Noire, ne manque pas de vérité.

Forme habituelle du coït. — Il est de fait que pour une femme constituée comme la Négresse, le coït du Nègre est préférable à celui du Blanc. Elle trouve dans son mâle de quoi la satisfaire : grosseur du pénis proportionnée à l’ampleur de son vagin, et durée suffisante du coït. Aucun préliminaire d’amour des deux côtés, aucune de ces mignardises dont parle Ambroise Paré. L’acte s’accomplit dans le vase naturel et à la mode classique de l’accouplement humain : la femme renversée sur le dos et l’homme entre ses cuisses.

J’ai vu cependant mettre une fois en usage, par un Malinké de Kita, une position particulière, usitée, à ce qu’il paraît, dans son pays. Ce Malinké, fétichiste, était un grand diable, qui buvait de l’absinthe presque pure et qui venait souvent chez mon cuisinier, une de ses connaissances, habitant avec sa femme une case près de ma maison. Ce fut par le plus grand des hasards, qu’allant dans cette case, je surpris le Malinké en conversation criminelle avec la femme. Il faut dire que cette femme était une captive Malinkée de race, devenue par la fortune de la guerre, la femme de mon cuisinier, Nègre des Antilles, ancien matelot d’un transport de l’État, et qui avait fait ensuite trois ans de service dans les Tirailleurs. Il fut fort heureux pour la coupable que ce ne fût pas le mari qui les surprît, car le couteau de cuisine aurait pu jouer un vilain rôle. Ils étaient tellement occupés, qu’ils ne m’entendirent pas entrer dans la case et me permirent, à leur insu et sans préméditation aucune de ma part, de me rendre un compte fort net de la position prise. La voici dans toute la simplicité : la femme était accroupie sur ses jarrets,