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CHAPITRE IV

Perversions de l’amour dans la race Canaque.



Perversion des Popinées. — La malheureuse Popinée n’est pas une pervertie dans le sens strict du mot ; elle subit les approches de l’homme, mais ne connaît rien des épices de Vénus. Elle ignore complètement l’art de l’agenouillée, art dans lequel la Congaï est si experte. Elle n’est pas non plus Sodomite. Il est vrai que toute règle comporte des exceptions, mais je n’en ai trouvé que fort peu. Je ne puis dire si la Néo-Calédonienne éprouve, pour le culte de la Vénus à rebours, l’aversion de la Négresse du Sénégal, le nombre de Popinées qu’il m’a été donné d’interroger (avec beaucoup de difficultés) étant insuffisant pour me permettre de tirer une règle générale des quelques observations que j’ai pu faire.

Pédérastie des pubères Canaques. — Le Canaque devient pubère vers l’âge de treize à quatorze ans. Il ne peut devenir guerrier qu’à un certain âge, vers la vingtième année généralement, après une série d’épreuves qui le consacrent homme fait. Le Chef alors lui donne sa part d’une Popinée. Jusque-là, la femme est pour lui le fruit défendu. Les filles appartiennent au Chef, comme on l’a vu, et le couroux du Chef est une chose terrible. Cependant, par ci par là, le pubère accroche quelque fillette et lui effeuille sa rose.

Quant aux femmes en possession d’une escouade de