CHAPITRE VI
vertissement de l’Auteur. — Je n’ai pas eu
la bonne fortune de faire un voyage aux Nouvelles-Hébrides,
mais j’ai étudié cette race à
Nouméa, où beaucoup de Néo-Hébridais
étaient, en 188., engagés chez les colons. D’autre part,
j’ai connu plusieurs Coprah-makers (trafiquants de noix de
coco) ayant fait un séjour dans ces îles, et revenus en
Nouvelle-Calédonie pour rétablir leur santé épuisée par
la fièvre paludéenne. Parmi eux, j’ai retrouvé un de mes
vieux condisciples de collège, ancien maître de la Marine,
qui était venu s’échouer dans ce pays, après une série
d’aventures, et qui a fini par y laisser ses os. Je puis
donc donner de confiance les renseignements inédits
qu’il m’a fournis. J’ai recueilli également de précieux
renseignements dans un ouvrage dû à un ancien administrateur
de la Compagnie Française des Nouvelles-Hébrides,
M. Imhaus.
Caractères anthropologiques de la race Néo-Hébridaise. — Le Néo-Hébridais est un Noir Mélanésien de