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La ceinture des femmes. — Dans toutes les îles, les femmes sont complètement nues au-dessus de la ceinture. Celles d’Aoba ont un pagne tressé ; dans les autres îles, ce sont des fibres de coco tressées, formant une couronne enfilée dans une corde passée autour des reins, qui compose tout leur costume. Cette sorte de petite jupe ne couvre que le bas-ventre et les fesses. À Tana, les jupes descendent jusqu’à terre et ressemblent à une vieille crinoline aplatie.

Tatouage. — Le tatouage est fort peu usité, et se borne à quelques raies bleues sur le visage et quelques coutures sur le corps. Mais l’Indigène se bariole partout, principalement sur le visage, avec des peintures rouges et blanches, pour se donner un aspect terrible dans le combat.

Habitation, Nourriture. — Je dirai simplement que la case ressemble beaucoup à celle du Néo-Calédonien et que, comme ce dernier, le Néo-Hébridais use d’une nourriture presque exclusivement végétale. Cependant l’introduction de la volaille et du porc, par Cook, améliore cette alimentation. Sur la côte, les tribus ont la ressource de la pêche. Le Néo-Hébridais harponne le poisson avec la sagaie.

Armes et ustensiles. — Les ustensiles se réduisent à quelques plats grossiers de bois et de bambous, et le mobilier à quelques nattes posées sur le sol. Comme armes, le Néo-Hébridais connaît le casse-tête, de forme arrondie, avec des saillies pointues tout autour, des sagaies de trois mètres de long, garnies, au bout, d’éclats d’os et terminés par des tibias humains, et des arcs lançant des flèches garnies d’os humains. Flèches et sagaies sont souvent empoisonnées par un enduit gluant, tiré du suc de certaines plantes. Les Blancs, qui commercent (le plus souvent à coups de fusil) avec les Indigènes,