Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/84

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est relâché ; les plis radiés sont effacés. Ces deux signes sont très importants. En effet, ils ne font jamais défaut dans la Sodomie invétérée. Tardieu, à bon droit, attache avec Zachias, Casper, une grande valeur diagnostique à l’existence de ces deux signes qui, dit-il, se rencontrent alors même que l’infundibulum fait défaut. Pour ma part, j’ai toujours constaté le relâchement du sphincter et l’effacement des plis radiés. On comprend, en effet, que leur existence soit constante dans la Sodomie invétérée. Il n’est pas nécessaire que le coït anal s’accomplisse facilement ou difficilement : il suffit pour les produire que l’acte Sodomitique se répète souvent, fréquemment. Le frottement, le passage de la verge suffit pour dilater l’anus, produire le relâchement du sphincter et l’effacement des plis radiés. La tonicité du muscle constricteur de l’anus se perd peu à peu, le sphincter se relâche insensiblement, les plis s’effacent, le coït anal se pratique ainsi plus facilement.

» En même temps que ces deux phénomènes morbides, si on dilate l’orifice anal avec les doigts, on constate que la muqueuse rectale forme des replis et parfois un bourrelet brillant, épais. Quant aux caroncules, aux excroissances, lésions que les satiriques Latins appelaient crista, mariscæ, je ne les ai jamais rencontrées.

» En même temps que ces déformations et lésions anales, on constate l’amincissement du sphincter, le refoulement de l’anus en haut et la dilatation de l’orifice anal, au point que les malades accusent la sortie involontaire des matières fécales et des gaz intestinaux.

» Par suite de cette dilatation anale, on introduit facilement dans le rectum, un, deux, et même trois doigts. En écartant les fesses on aperçoit un trou plus ou moins béant qui permet d’observer certaines lésions dont