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Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/143

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de trivanderam à goa.

— De quoi s’est-il rendu coupable ?

Ce fut au tour du brahme à raconter ses déboires.

D’après lui, Amoudou et son compagnon étaient venus rôder la veille au soir à l’entour de sa case ; sans se méfier d’eux, il était allé se coucher après avoir fait ses ablutions et accompli le sandia (prières et sacrifices des brahmes), lorsqu’au milieu de la nuit, il avait été distrait de son sommeil par certains bruits qui paraissaient venir de la partie de son habitation réservée aux femmes… S’y étant rendu silencieusement et sans lumière, il avait surpris Amoudou en conversation criminelle avec sa sœur, la belle Kandâlika ; ému et sans voix à cet aspect, il avait regagné la vérandah pour aller prévenir le bechcar (chef de police), et était tombé sur un second couple qui ne craignait pas de souiller sa maison à deux pas du réduit où il serrait ses pritris (sortes de dieux lares). C’étaient le bohis Pounousamy et la suivante de la belle Kandâlika. L’émotion lui coupant de plus en plus la parole, il était sorti, et avait rencontré le thasildar, qui, en apprenant l’odieuse profanation que subissait la demeure de ses ancêtres, avait fait cerner toutes les issues de la case par quatre pions de police qu’Amoudou seul avait à moitié assommés en sortant… Le brahme