Aller au contenu

Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
221
les ruines de bedjapour.

avec les fakirs et les jongleurs, et j’ai souvent passé les Gaths pour aller de Goa à Bedjapour.

— Alors tu pourras nous guider à travers la montagne ?

— Les saëbs peuvent se fier à moi.

— C’est bien, prends la tête avec Mahadèva, nous te suivons.

— Impossible, saëbs.

— Pourquoi cela ?

— Parce que seul un indigène de cette province pourrait vous faire traverser les Gaths la nuit.

— Nous ne voulons qu’atteindre les plateaux les plus rapprochés pour échapper à la chaleur qui règne dans ces vallées…

— Le danger est le même, saëb ; le moindre oubli, sur ces pentes escarpées, et demain il ne resterait de nous que ce que les chacals et les panthères auraient bien voulu laisser.

— C’est bien, nous allons rester ici jusqu’au lever du soleil.

— La perspective n’est guère agréable, interrompit le capitaine, j’étouffe littéralement.

— Si les saëbs, reprit le cornac, veulent absolument aller camper là-haut, je puis aller chercher un Tchaléa ; pour quelques caches[1] il vous conduira où vous voudrez. i.

  1. La cache vaut un peu plus d’un centime.