passé, l’invention de M. Gérard paraît réunir toutes les conditions de réussite possibles. Cet appareil, aussi simple qu’ingénieux, se compose de deux cylindres en tôle de 1 mètre de hauteur environ et de deux corps de menuiserie établis horizontalement de chaque côté.
« Nous allons décrire les fonctions de chacune des parties de l’appareil : le plus grand cylindre ou réservoir à eau contient mille litres d’eau environ ; au milieu de ce premier cylindre s’en place un second garni de charbon de bois, qui brûle progressivement au moyen de trous percés uniformément jusqu’à mi-hauteur et très-lentement par suite de l’absence presque totale de tout courant d’air.
« Ce foyer chauffe l’eau contenue dans le premier cylindre, et lui fait atteindre promptement trente-huit degrés centigrade, chaleur nécessaire à l’incubation ; au moyen de deux ouvertures, elle s’écoule ensuite dans les corps de menuiserie dont nous avons parlé, et se répand de chaque côté en nappes uniformes sur un tissu de gutta-percha posant, comme nous allons l’expliquer ci-après, sur les œufs soumis à l’incubation.
« L’eau refroidie, chassée successivement par celle d’un degré plus élevé, descend, par plusieurs conduits posés sur deux plans inclinés établis sous les corps de menuiserie, dans le cylindre à eau et sert à l’alimentation presque perpétuelle de ce cylindre, en reprenant du calorique et en parcourant de nouveau le trajet qu’elle a déjà fait.
« Sous le tissu en gutta-percha, qui prend le même degré de chaleur que l’eau qu’il supporte, se trouvent disposés, de chaque côté du cylindre, vingt-quatre casiers pouvant contenir chacun de quatre-vingts à cent œufs environ ; ces casiers s’élèvent et s’abaissent au moyen de deux petits leviers à main.
« Pendant le cours de l’incubation, qui doit durer vingt et un jours, les œufs se trouvent constamment en contact avec le tissu de gutta-percha, qui prend leur empreinte, et sont uniformément chauffés au degré de l’eau superposée.