vant, si l’on élève sagement. Pendant longtemps encore, et jusqu’à ce que les races précieuses soient reconstituées et répandues, les beaux sujets élevés dans de bonnes conditions se vendront fort cher et trouveront un placement très-avantageux.
Nous n’en doutons pas, on verra des animaux bien autrement intéressants que ceux envoyés même aux dernières expositions ; mais des mesures indispensables doivent être prises, si l’on veut le concours sincère.
Outre les dispositions à prendre pour l’aménagement des animaux, il en est d’autres qu’on ne saurait négliger, si l’on veut atteindre le but proposé.
La première condition est de ne point considérer une exposition comme un marché où l’on vient apporter des volailles et les vendre à l’aide du prestige que donne nécessairement une admission sanctionnée par un jury. Aussi ne faut-il admettre que dans une proportion limitée le nombre des lots présentés par chaque individu. En effet, de quoi s’agit-il ? D’exciter, par l’émulation, les éleveurs à perfectionner les races, en faisant connaître, par la comparaison, les résultats obtenus et ceux vers lesquels on doit tendre.
Quelle raison y a-t-il alors d’admettre six et huit lots d’une même espèce, provenant d’un même exposant, ainsi qu’une multitude de sujets ridicules et inutiles, qui égarent le public et compliquent, d’une façon nuisible à tous, le travail du jury ! Deux lots au plus doivent être admis d’une même espèce, puisque l’éleveur mettra certainement dans ces lots ce qu’il aura de mieux, et qu’il ne peut d’ailleurs avoir qu’un seul prix dans chaque catégorie. La seconde condition est l’âge des animaux admis. En effet, comment faire concourir ensemble des animaux de tous âges ? L’utilité, le beau de la chose, n’est pas d’envoyer une poule de quatre ou cinq ans boursouflée par la graisse, et n’étant plus bonne qu’à être mise au pot. On doit avant tout considérer que c’est au moment où les animaux sont dans l’état le plus propre à la reproduction ou à la consomma-