Page:Jacquemont - Correspondance inédite de Victor Jacquemont avec sa famille et ses amis, tome 1.djvu/32

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Il en arrêta exactement le plan ou comme l’itinéraire, et le communiqua aux professeurs du Jardin des plantes, qui l’approuvèrent. Enfin, pour s’assurer la protection anglaise dans les immenses colonies qu’il devait parcourir, il alla passer quelques semaines à Londres, où il fut accueilli par les hommes d’État et par les savants avec une bienveillance de bon augure. Il revint touché particulièrement de l’affectueuse obligeance d’un avocat distingué, M. Sutton Sharpe, et de sir Alexander Johnston, ancien gouverneur de Ceylan. Deux amis de plus, le titre protecteur de membre de la Société royale, et des lettres sans nombre pour les hauts fonctionnaires anglais dans l’Inde, furent les heureux fruits de cette excursion.

Victor ne revint à Paris que pour prendre congé des siens. Il alla s’embarquer à Brest, après avoir ressenti cruellement les douleurs d’une séparation dont le terme, incertain pour lui, n’était pas marqué dans ce monde.

À partir de cette époque, les lecteurs de la Correspondance précédemment publiée connaissent les impressions et les événements des dernières années de sa vie. Ils peuvent le suivre au milieu de cette société anglaise dont la glace venait se fondre à son affectueuse sensibilité, et qui, à l’exemple de lord et de lady Bentinck, des Fraser, des Fagan, des Pearson, lui offrit partout l’hospitalité la plus cordiale et la plus délicate.

Jacquemont a parcouru un grand nombre de ré-