Page:Jacques (Huot) - La tête de mort, 1944.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Quand il s’éveilla, il fut tout surpris de se trouver seul, dans une pièce qui paraissait être toute en ciment.

Il se frotta le mieux qu’il put et alors les idées commencèrent à lui revenir.

Il se rappela d’avoir attendu dans le bureau du Dr Chantre, de l’obscurité subite, des pas et l’attaque.

Mais où était-il maintenant ?

Probablement dans la cave de la clinique.

Heureusement qu’il avait une petite lumière de poche. Elle était juste la grosseur d’une plume fontaine, mais c’était toujours bien mieux que rien.

Il fit donc le tour de sa prison, car c’en était réellement une.

Il avait été descendu par une trappe percée dans le plafond.

Comme fenêtre un seul soupirail, trop haut pour être atteint. Et en plus il y avait des barreaux qui paraissaient très solides.

Cherchant à ne pas s’énerver, il entreprit de faire le tour de la pièce une autre fois.

C’est alors qu’il découvrit un petit tuyau qui longeait le mur de haut en bas, non loin du soupirail.

C’était sa seule chance de salut.

Quoique passablement pesant, il était cependant bien entraîné aux exercices physiques.

À la troisième reprise, il réussit à monter jusqu’à la hauteur du soupirail.

Restait à savoir si les barreaux étaient bien solides.

Pour s’en assurer il se tint solidement à son tuyau avec une main et ses pieds et de l’autre, bras étendu, il s’agrippa au barreau du milieu. Puis il se laissa pendre de toute sa pesanteur.

Mais le barreau céda aussitôt et le détective se retrouva encore une fois sur le plancher.

Sa lumière cependant lui révéla que l’ouverture dans le soupirail était maintenant assez grande pour lui permettre de passer.

Après de grands efforts il réussit encore à atteindre le soupirail en se hissant après le tuyau.

Mais là il s’agissait de passer dans l’ouverture. Il ne pouvait se fier aux autres barreaux pour se soutenir : Ils ne valaient probablement pas mieux que les autres.