Page:Jacques (Huot) - La tête de mort, 1944.djvu/25

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Enfin il fut dehors. Comme c’était bon de pouvoir reposer sur le sol en toute sécurité !

Il faisait maintenant nuit complète et sa mission n’était pas encore accomplie.

Ne voulant pas admettre une défaite auprès de son ami Durand, il ne téléphona pas immédiatement, mais entreprit de faire le tour de la bâtisse.

Actuellement il se trouvait à l’extrémité de l’aile principale.

Il y avait plusieurs lumières au deuxième, mais aucune en bas.

Après avoir essayé plusieurs fenêtres, il en trouva enfin une qui n’était pas barrée de l’intérieur.

Sa lumière électrique dans les dents, il se hissa jusque là et sauta à l’intérieur.

Quelques noms de médecins sur les portes qui donnaient dans ce couloir lui démontrèrent qu’il se trouvait dans l’aile réservée aux bureaux de consultations.

Il trouva vite la porte du Dr Palmer.

Elle n’était pas barrée et il put entrer facilement.

Personne. Aucun bruit.

Soudain le rayon lumineux découvrit une forme affaissée sur un pupitre. On aurait dit que l’homme dormait. Assis dans une chaise à pivot, ses bras étaient croisés sur le dessus du pupitre et sa tête était appuyée dessus.

Il alluma la lumière de table après avoir refermé la porte.

C’est alors qu’il vit le filet de sang qui coulait de la tempe du Docteur.

Il devait être mort depuis quelques heures, car il était déjà froid.

Ainsi la raison pour laquelle le Dr Palmer ne pouvait le recevoir, la raison pour laquelle on l’avait assommé et jeté dans un caveau où on était certain qu’il ne sortirait pas, c’était le meurtre du même docteur.

Émile Tremblay examina soigneusement toute la pièce.

À première vue il réalisait qu’il n’y avait pas eu lutte, car rien n’était dérangé.

Le révolver n’y était pas. Alors aucune apparence de suicide.

Après une bonne demi-heure de recherches minutieuses, le détective trouva sur le tapis, auprès de la porte un