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PRÉFACE.


Tous les ouvrages que la superstition et les folles croyances ont inspirés jusqu’à présent, ne sont pour la plupart que de ridicules amas d’extravagances, ou d’imparfaites compilations, ou des discussions froides et partielles ; et le nombre en est immense : la seule bibliothéque du Panthéon possède plus de quinze mille volumes sur la magie, et sur tout ce qui découle plus ou moins directement de cette source. Une pareille mine n’est peut-être pas à négliger, puisqu’elle présente le tableau des plus tristes écarts de l’imagination, et les plus grossières erreurs du genre humain.

Cependant l’Encyclopédie, qui doit traiter de tout, s’est effrayée d’un travail épineux et difficile, et n’a parlé de la magie et des contes populaires que par quelques traits connus et insignifians. Avant et depuis cet ouvrage, plusieurs savans ont