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PRÉLIMINAIRE.


en sont pleines. Nembrod, chez les Chaldéeos ; Menès, en Égypte ; Bélus, en Assyrie ; Licurgue, à Lacédémone ; Inachus, à Athènes ; Numa, chez les Romains, etc., sont entourés de prodiges[1].

Le désir de dominer et de s’élever au-dessus des autres hommes inventa les devins et les astrologues. On remarqua le cours des astres ; leur existence inaltérable, leur influence sur les saisons et la température : on imagina de leur attribuer le même pouvoir sur les êtres libres et indépendans ; on étudia leur marche, et on trouva écrit dans des masses impassibles, le sort de l’homme avec toutes ses variations.

Les Chaldéens, qu’on se plaît à regarder comme les premiers astrologues, étaient déjà fort adonnés à l’astrologie du temps d’Abraham. J’ai lu, dans les registres du ciel, tout ce qui doit vous arriver, à vous et à vos fils, disait Bélus à ses crédules enfans, et je vous dévoilerai les secrets de votre destinée[2].

  1. Dans les annales de la Chine, le P. Martini rapporte que sous, le règne d’Yao, le soleil resta dix jours de suite sur l’horison ; ce qui fit craindre aux Chinois un embrasement général.
  2. Atlas et Prométhée, tous deux grands astrologues, vivaient du temps de Joseph. Quand Jupiter délivra Prométhée,