Page:Jacques Collin de Plancy - Dictionnaire infernal-1818-T1.djvu/58

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AIG Paul Jove ajoute qu’aux approches de la mort, comme on le pressait de se repentir, il ôta à ce chien un collier garni de clous qui formaient des inscrip- tions nécromantiques, et lui dit · va-t’en, malheu- reuse bête , tu as causé ma perte !... Qu’alors le chien prit aussitôt la fuite vers la rivière, s’y jeta, la tête en avant, et n en sortit point. Wierius, qui fut disciple d’Agrippa, dit qu’en effet il avait constamment deux chiens dans son étude ; et c’était, au quinzième siècle, une preuve qu’on était sorcier, et intimement lié avec le diable quand on vi- vait retiré, ouqt1’on mont1~ait de l’attachcment_pour un animal quelconqu~. C’était d’ailleurs 11ne consolation pour les sots, qt1 :e de pouvoir rabaisser ou avilir un homme, dont • ils ne pouvaient atteindre la l1a11teur. Dans les siècles de l’ignorance , et avant le rétablissement des lettres, dit le savant Naudé, ceux qui s’amusaient à les cul- tiver étaient réputés g,·ammairiens et liérétiques ; ceux qui pénétraient da :vantage dans les c, uses de la nature , passaient pour irréligieux ; celui qui enten- dait la langue héhràïque était :eris pont un J4ttif-, et ceux qui recherchai~nt les mathématiques et les sciences moins communes, étaient soupçonnés comme enclzanreurs et ma5iciens. · 1 ,, • .. .- ’ AIGUIIAJ4ETTE. 1 -) Lê noueincnt de l’aiguillëtte ,tâitconnu des anciens aussi-bien que des modernes, et a rend1t de tous temps les sorcières· redoutrùlles aux nouveaux épo1t-x. Miis jamais ce maléfiéë he fût • , • n • 1 • • • ’ • • ’