Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/117

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sentent une entaille, dont la profondeur est égale à la moitié de leur épaisseur, suffisamment longue pour que l’enture puisse ètre serrée par des clous, des chevilles ou plus solidement encore par des boulons ; cet assemblage convient pour les poteaux qu’on ne peut faire d’une pièce. On peut aussi terminer les extrémités des entailles par des sections en sifflet au lieu de leur donner une coupe droite ; cette enture (II, fig. 63) doit être maintenue par quelques boulons comme la précédente. Ces deux genres d’assemblage ne résistent bien qu’à la compression ; ils n’offrent que peu de résistance lorsqu’ils doivent travailler à la flexion.

Il existe desentures beaucoup plus compliquées, basées sur le même principe mais établies pour résister à des efforts en tous sens ; trop difficiles à exécuter pour être recommandées dans les charpentes, on les trouve en usage dans la marine, notamment pour assembler certaines pièces cylindriques ; les boulons de serrage sont alors remplacés par des ligatures ou des colliers. Si la pièce doit travailler à l’extension, il vaut mieux donner aux entailles la coupe oblique indiquée en III (fig. 63), car l’effort tendant à séparer les deux pièces n’est plus de cette façon supporté directement par les boulons, qui servent surtout à empêcher les deux entailles de s’écarter l’une de l’autre. Le plus parfait des assemblages de ce genre est celui dit à