Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

une charge ; on doit alors faire un embrèvement pour augmenter la résistance de l’assemblage et ne pas faire supporter exclusivement par le tenon tout le poids de la charge. La figure 69 donne l’aspect de cet assemblage : les bords de l’entaille du tenon ont ’

été coupés obliquement et viennent reposer dans une encoche pratiquée dans la pièce verticale ; une cheville empêche les deux pièces de s’écarter. On voit que la poudre repose sur le poteau suivant toute son épaisseur et non sur un tiers, comme être à enfourchement passant, avec clef de serrage en dessous, ou à enfourchement en about, avec cheville. Les assemblages à enfourchement, comme ceux à tenon et mortaise, sont parfois doubles et même triples, si l’épaisseur des pièces le permet ; d’une exécution plus difficile que les précédents, ces derniers laissent plus de bois pour les tenons.

Enfin, quand deux pièces se croisent, si la rencontre a lieu à angle droit, la manière la plus simple d’opérer consiste à faire un assemblage à entailles à mi-bois que l’on maintient par un boulon ; pour en augmenter la résistance, s’il n’est pas indispensable que les deux pièces soient exactement dans le même plan, on donne aux entailles une profondeur moindre que la moitié de l’épaisseur des pièces. Quand ces dernières se croisent obliquement, il est bon de faire un embrèvement A analogue à celui indiqué dans la figure 71, afin que les entailles ne tendent pas à faire éclater le bois dans les parties