Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/137

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la ferme précédente, dite simple, prend alors le nom de ferme composée (fig. 83). L’entrait B, qui tend à fléchir sous son propre-poids, est soutenu en son milieu au moyen d’une pièce P appelé poinçon, fixée à la rencontre des arbalétriers ; le poinçon peut être remplacé, sur une partie de sa longueur, par une simple tringle en fer terminée par des étriers. Comme les deux arbalétriers d’une même ferme appuient fortement l’un sur

l’autre par leur partie supérieure, au lieu de les assembler à mi-bois, on les assemble avec le poinçon ; en outre il n’y a ainsi aucune perte dans leur longueur. L’assemblage du poinçon avec les arbalétriers est à embrèvement ; il est à tenon et mortaise, ou mieux à tenon passant, avec l’entrait. Les fermes précédentes présentent comme inconvénient principal de ne pas permettre d’utiliser d’une manière complète les surfaces couvertes, les pièces qui les composent empêchant de se servir des greniers comme magasins. On préfère, pour cette raison, un autre type de ferme appelé ferme à entrait retroussé (fig. 84). Dans ce genre de ferme l’entrait, formé ordinairement de deux pièces moisées, est placé à une certaine hauteur au-dessus des sablières. Ces fermes doivent être calculées avec beaucoup de soin, car si l’entrait empêche