Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/149

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planches placées à plat joint ; il est préférable, et même parfois indispensable, quand un magasin se trouve au-dessus d’un logement affecté à des animaux, de faire un plafond. On pourrait, en se servant des formules relatives à la flexion, calculer les dimensions à donner aux solives pour qu’elles puissent supporter une charge déterminée, mais il est plus simple et plus économique d’employer toujours des solives ordinaires et, au lieu de faire varier leur section, de les écarter plus ou moins. Pour les maisons d’habitation l’écartement adopté varie ordinairement entre om,25 et Om,60 ; pour des charges très légères et pour les faux-planchers, on le porte même à om,70 ou om,80, mais il est alors plus recommandable d’employer des solives refendues, appelées bastings, ou même des planches de champ, et de les rapprocher ; d’une manière générale cet écartement dépend de la section des solives, de leur portée et de la charge qu’elles ont à soutenir.

Lorsque l’écartement des murs dépasse 4 mètres, on a recours aux planchers dits composés, qui sont établis de la manière suivante : la plus grande dimension du bâtiment est divisée, par de fortes poutres P (fig. 93), en parties égales mesurant autant que possible 4 m-ètres ; ces poutres serviront à supporter les solives qui seront placées soit bout àbout ( I,fig. 93), soit côte à côte (II, même fig.), suivant l’écartement des poutres ; si la longueur des solives le permet elles seront scellées dans les murs, dans le cas contraire elles reposeront simplement sur des lambourdes. Pour un écartement de murs de 7 mètres par exemple, on placera une poutre à 3m,50 et