l’égalise alors avec une faucille, en coupant toutes les parties saillantes, de manière que le toit présente une surface continue et parfaitement unie ; la toiture est plus étanche et l’écoulement de l’eau se fait beaucoup mieux. On confectionne les faîtages avec des bottes plus grosses, placées en long et solidement attachées ; quelquefois on les fait en tuiles faîtières ou enfin simplement en terre franche ou en mortier. Les rives doivent être soigneusement dressées à la faucille ainsi que les égouts. Ces sortes de couvertures, bien faites, peuvent durer
quarante et même CÍn-
quante ans si on a soin
de ne pas les laisser
envahir parles mous-
ses ou les autres vé-
gétations qui, en en-
tretenant une humi-
dité permanente, ne
tarderaient pas à
amener leur destruc-
tion. On peutdureste
retarder l’action de
la pourriture en ar-
rosant ou mieux en trempant la paille, avant son emploi, dans une solution de sulfate de cuivre. Nous ne parlerons pas des différents procédés qui ont été proposés pour protéger ces couvertures contre le feu, car leur efficacité est relative et surtout peu durable : ils consistent, en principe, à badigeonner ou à immerger les pailles dans des solutions ignifuges à base de silicate de soude, de sulfate ou de phosphate d’ammoniaque. Ces procédés ne sont pas recommandables, car les toits étant appelés à être mouillés, l’eau lavera lapaille et entraînera peu à peu les sels ignifuges. Nous estimons qu’il est plus pratique, si des risques d’incendie sont à redouter, d’employer d’autres matériaux plutôt que d’y avoir recours. Il faudra donc ne se servir de ces couvertures que dans des cas particuliers ou pour des constructions isolées (kiosques rustiques, glacières, abris, etc.).