Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/172

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recouvert d’un énduit de goudron saupoudré, sur l’une de ses faces, de sable de rivière tamisé. Un bon carton doit être à tissu serré, souple et solide, et, immergé dans l’eau, il ne doit augmenter ni de poids ni de volume. Ce carton se trouve dans le commerce en rouleaux ayant au moins 12 mètres de longueur et de 60 centimètres à 1 mètre de largeur. Pour le poser on commence par établir sur les chevrons un voligeage, jointif de préférence, que l’on goudronne soigneusement et sur lequel on déroule ensuite les rouleaux, perpendiculairement aux chevrons et en commençant par la partie basse de la couverture (fig. 106) ; le voligeage se trouve ainsi recouvert par une première bande de carton ayant la longueur du toit et la largeur du rouleau. Une deuxième bande est posée comme la première, en plaçant le rouleau à l’une des extrémités du toit et en le déroulant, mais en ayant soin, pour assurer l’imperméabilité de la toiture, que cette nouvelle bande recouvre la première de 8 à 10 centimètres environ ; si la largeur du carton est de 1 mètre et si les bandes chevauchent les unes sur les autres de 10 centimètres, la partie apparente sera les 9/10 de la largeur totale ; cette partie apparente est appelée pureau. Nous dirons que le pureau est de 9/10

dans ce genre de

couverture

alors

qu’il n’est que de

1/3 seulement dans

les couvertures en

bardeaux ;le pureau

permet donc de dé-

finir une couverture

au point de vue de

l’utilisation des ma-

tériaux employés.

Chaque bande de carton est fixée à la partie supérieure par des clous (A, fig. 104), qui maintiennent aussi la partie inférieure de la bande placée immédiatement au-dessus ; quelquefois les bandes sont simplement clouées à leur partie j supérieure afin de laisser au voligeage un certain jeu sans lequel !