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Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/177

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Les numéros 15 et 16 conviennent pour les constructions très soignées, devant durer longtemps, telles queles édifices publics ; l il n’y aurait pas intérêt à les employer dans nos constructions

? rurales, car alors on obtiendrait il est vrai une couverture 

pouvant durer un demi-siècle et plus, mais on immobiliserait un capital important qui deviendrait improductif. On réserve ces numéros ainsi que les suivants, pour la confection des réservoirs, cuves, bassins, baignoires, etc. Le zinc, n’ayant pas de soutien par lui-même, doit être posé sur un voligeage sensiblement jointif formé de planches appelées voliges, ayant 13 à 14 millimètres d’épaisseur et 11 à 15 centimètres de largeur, clouées les unes à côté des autres en travers des chevrons. Autrefois les feuilles étaient clouées directement sur les voltiges, mais le fer des clous et le zinc, en présence de certaines eaux de pluie, formaient une sorte de pile électrique et le zinc se rongeait ; on a alors remédié à cet inconvénient en employant des clous également en zinc. Cette manière de faire présentait un autre inconvénient, celui de ne pas permettre au métal de se dilater sans se déchirer. La dilatation est en effet très appréciable pour des feuilles mesurant 2 mètres de longueur, exposées en plein été à des tempétures de 40 à 50° au soleil et de 15 à 20° au-dessous de zéro en hiver, soit un écart pouvant aller, dans nos climats, à 60 ou 700 ; le calcul indique que, pour une différence de température semblable et pour une longueur de 2 mètres, la variation de longueur est de 4 millimètres environ.

Pour maintenir convenablement les feuilles de zinc, qui, par suite de leur légèreté et de la faible pente des toits seraient facilement arrachées par le vent et sous lesquelles la pluie, chassée par ce dernier, pourrait pénétrer, on doit opérer de la manière suivante : sur le voligeage on cloue, suivant la pente, des tasseaux ayant une section trapéziforme, écartés les uns des autres d’une quantité en rapport avec la largeur des feuilles employées ; sous ces tasseaux on engage, tous les mètres environ, de petites bandes de zinc qu’on replie de chaque côté ; les feuilles, dont les bords ont été relevés légèrement, sont alors posées sur le voligeage comme le montre la figure 108, et il suffit de rabattre ces petites bandes