ment d’un modèle à un autre. Souvent les tenons présentent des trous dans lesquels on peut passer des fils de fer permettant d attacher les tuiles aux lattes, lorsqu’on craint qu’elles ne soient arrachées par le vent ; cette précaution n’est utile que pour les parties de la toiture dépassant l’aplomb des murs, mais si on a soin de garnir par un voligeage jointif le dessous de ces parties, où le vent a une grande prise, il est inutile de les attacher. Le double recouvrement latéral des tuiles empêche complètement l’eau de passer par-dessous ; si, en effet, le vent la repousse jusqu’à la première gorge, elle ne peut pas aller plus loin, car alors l’action du vent cesse et l’eau s’écoule pour retomber sur la tuile immédiatement au-dessous : La figure 114 représente une couverture en tuiles spéciales dites à emboîtement à tenaille (modèle Perrusson et Desfontaines) ; comme la figure le montre, cet assemblage rend les tuiles absolument solidaires et assure une imperméabilité complète.
Les tuiles mécaniques se posent comme les tuiles plates, par rangées, en commençant par
les égouts, chaque rangée débu-
tant successivement par une
tuile et une demi-tuile, de ma-
nière que les joints alternent. Il faut 14 à 15 tuiles par mètre
carré, et comme leur prix varie
entre 130 et 200 francs le mille, on voit que ces couvertures sont économiques ; comme, en outre, ces tuiles ne peuvent glisser à cause de leurs tenons elles conviendront pour des pentes très variables, depuis 15 à 20° jusqu’à 45° et plus ; au delà de cette dernière inclinaison le vent peut les soulever, il faut alors absolument les attacher avec des fils de fer passés dans les trous des tenons. Les inclinaisons les plus recommandables sont comprises entre 30 et 40°.