de petites dimensions, à cause des nombreux joints qui les séparent.
Bitume et asphalte.
Le bitume et l’asphalte sont deux produits très voisins, qui permettent aussi d’obtenir des aires très résistantes et imperméables. Le bitume est un hydrocarbure qu’on trouve quelquefois à l’état pur, mais qui ordinairement imprègne des roches diverses desquelles on l’extrait par la chaleur. Suivant sa composition, il est solide ou liquide à la température ordinaire, mais celui que l’on emploie pour les trottoirs ne fond que vers 100°, bien qu’il se ramollisse à une température beaucoup moindre.
L’asphalte est un calcaire imprégné de bitume, dans des proportions de 90 à 95 parties de calcaire pour 10 à 5 de bitume. On le trouve communément dans les roches volcaniques de l’Auvergne, à Seyssel dans l’Ain, dans la Savoie, au Val de Travers en Suisse ; on l’extrait, comme on extrait les pierres, de mines ou de carrières.
Le bitume est fondu dans de grandes chaudières pouvant en contenir 1 200 kilogrammes, dans lesquelles on le brasse continuellement, mécaniquement ou à bras ; la fusion en est faite à feu lent. On le coule ensuite dans des moules, de manière à former des pains qu’on utilise plus tard en les refondant dans des chaudières ambulantes (fig. 130) ; ces pains mesurent 30 centimètres de diamètre, 10 à 15 centimètres d’épaisseur et pèsent 25 kilogrammes environ. Le bitume est appliqué en couches ayant 15 à 20 millimètres sur des aires résistantes qui sont ordinairement formées par un béton en mortier de chaux hydraulique de 8 à 10 centimètres d’épaisseur. Pour cela les pains de bitume sont cassés, puis fondus dans des chaudièes spéciales, analogues à celle représentée dans la figure 130, ou mieux montées sur roues, qu’on amène sur le lieu du travail. Pendant la fusion on ajoute souvent au bitume du sable fin, la moitié ou un peu moins de son poids, afin de le rendre moins fusible et d’augmenter sa résistance à l’usure ; cette addition, qui est inutile quand on emploie des bitumes ayant déjà servi, diminue en outre le prix de la matière ; il faut avoir soin de