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Pour les escaliers donnant accès à des magasins ou à des greniers, bien que pouvant être établis en une seule volée, on intercale souvent des paliers de repos pour les rendre moins fatigants et moins dangereux ; dans ce cas ils se présentent sous l’aspect indiqué dans le second dessin de la figure 139. Les marches sont soutenues latéralement par deux fortes pièces de bois obliques appelées limons (fig. 138) ; lorsque l’escalier est appuyé d’un côté à un mur, le limon est remplacé de ce côté par un faux-limon ou une crémaillère. Dans les maisons d’habitation, pour réduire le plus possible l’emplacement occupé par les escaliers, on les fait en plusieurs volées réunies entre elles par des parties courbes appelées quartiers tournants ; ces sortes d’escaliers doivent être installés par des ouvriers habiles et, comme ils sont moins commodes que ceux dont nous venons de parler, il faut absolument les réserver pour les maisons, et uniquement pour la circulation de leurs habitants.

On construit des escaliers très simples, désignés sous le nom d’échelles de meunier (A, fig. 140), composés de deux solides madriers formant limons (l’un d’eux pouvant être un fauxlimon), auxquels les marches sont assemblées à tenon et mortaise ; souvent même, pour en simplifier encore la construction et employer des limons d’une moindre épaisseur, les marches