Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/219

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reposent directement sur des tasseaux cloués à ces derniers, qui sont alors solidement maintenus au moyen de quelques tringles en fer formant tirants. Dans ce genre d’escaliers les contre-marches sont supprimées, mais il est bon de clouer sous les marches, parallèlement aux limons, des planches formant sous l’escalier une surface continue, de manière à éviter les accidents qui pourraient se produire dans le cas où un ouvrier chargé de fardeaux, viendrait à tomber ; ordinairement on ne prend pas cette précaution, cependant très simple et très recommandable.

L’escalier à crémaillère (B, fig. 140) est analogue à l’échelle de meunier, mais les limons sont entaillés et forment de véritables gradins sur lesquels les marches sont clouées ; il ne comporte pas de contre-marches. On voit immédiatement que, toutes choses égales, cet escalier sera moins résistant que le précédent, les entailles faites dans les limons pour recevoir les marches les affaiblissant considérablement. Dans les escaliers simples on met souvent, comme faux-limon, un limon rampant à crémaillère ; cette pièce, solidement fixée au mur par des pattes à scellement, ne fatigue pas. Du côté du jour (on désigne sous ce nom l’espace libre qui reste au milieu de la cage de la plupart des escaliers tournants ou à plusieurs volées), on place un limon droit, assemblé aux marches à tenon et mortaise ou soutenant simplement ces dernières au moyen de tasseaux. Ces deux types d’escaliers, échelle de meunier et escalier à crémaillère, avec ou sans paliers de repos, conviennent pour les services des greniers et des magasins. Ils sont souvent aussi installés à l’extérieur des bâtiments, lorsque ceux-ci sont trop petits pour contenir un escalier n’ayant à desservir que des locaux où il n’est pas nécessaire d’aller constamment, comme les greniers et les caves des habitations ouvrières. L’escalier à crémaillère et l’échelle de meunier sont pourvus du côté du vide d’une rampe ; la rampe la plus simple est formée d’une pièce de bois arrondie à sa partie supérieure, ou d’un fer demi-rond, soutenu de distance en distance par quelques montants en bois ou en fer. Quant à la maincourante, qui doit servir d’appui aux ouvriers chargés de fardeaux, elle consiste en une moulure demi-ronde soigneusement