Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/260

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par exemple, pour couvrir un bâtiment, nous pourrons employer différentes espèces de tuiles, des ardoises, du zinc ; nous éliminerons les matériaux qui rempliraient mal le but à atteindre, et, s’ils peuvent tous être employés indifféremment, nous choisirons les moins coûteux.

Emplacement des bâtiments.

— Une question très importante dans les constructions rurales, est celle du choix de l’emplacement des bâtiments. Au point de vue théoriqueils doivent être au centre de gravité des cultures, de manière àréduire au minimum les distances parcourues chaque jour par les attelages pour se rendre au travail, et pour réduire au minimum également les transports des fumiers, des engrais et des récoltes ; la surveillance est en outre beaucoup plus facile à exercer. Ce centre est fort difficile à déterminer d’une manière absolue, par suite des différentes cultures faites sur un même domaine {prairies, céréales, racines, etc.), de leur changement annuel et aussi du morcellement de la propriété. De plus, en est presque toujours obligé de faire intervenir d’autres considérations, dont la plus importante est celle de l’eau ; les bâtiments doivent toujours être, en effet, à proximité d’un endroit où l’eau est abondante et saine (ruisseaux, rivières, sources, étangs, puits ou à la rigueur mares) ; donc, si d’une part la ferme doit occuper le centre de gravité des cultures, il faut d’autre part qu’elle soit à peu de distance d’une source abondante d’eau potable.

On tiendra compte aussi de la facilité de réception et d’expédition des produits et des récoltes ; toutes choses égales, on placera les bâtiments à proximité d’un chemin, d’un canal, d’une voie de grande communication ou mieux d’un chemin de fer, mais on se gardera bien de les installer trop près ; la ferme devra être à quelques centaines de mètres au moins de ces débouchés et y être reliée par un route particulière. Nous insistons sur ce dernier point, parce qu’ainsi l’exploitant est maître chez lui ; il peut agrandir ses bâtiments, en ajouter de nouveaux, faire de nouvelles cours, sans être soumis aux servitudes d’alignement et autres ; enfin les risques d’incendies dus à la malveillance sont moindres et leurs conséquences moins graves.