Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/264

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les bâtiments en lignes parallèles, en les séparant par des cours, chacun d’eux étant affecté à un service bien déterminé ; cet arrangement rend facile l’installation de petits chemins de fer pour les desservir.

Nous compléterons ces indications générales sur la disposition des bâtiments des fermes en donnant le plan d’ensemble de ceux de la ferme nationale de Rambouillet, qui, établie d’après des plans bien étudiés et dans laquelle rien n’avait été négligé, doit être en effet citée comme type des anciennes fermes françaises.

La figure 177 en représente fidèlement la disposition ; nous l’avons exécutée d’après un plan que nous a très obligeamment communiqué M. Gasiorowski, inspecteur des palais nationaux. Ce plan, qui porte la mention « approuvé, ce 21 mars 1785» avec la signature « d’Angiviller », est accompagné de la légende, datée de la même année, qui complète notre dessin ; aucune transformation importante n’a été apportée depuis cette époque dans l’ensemble des bâtiments ; leur affectation seule a subi quelques modifications, aussi la ferme de Rambouillet conserve-t-elle l’aspect qu’elle avait autrefois. Nous rappellerons que le domaine de Rambouillet fut cédé en 1783 par le duc de Penthièvre à Louis XVI, qui y fit immédiatement faire de nombreuses constructions, parmi lesquelles la ferme actuelle. « Les bâtiments, tels qu’on les voit encore, sont beaux et spacieux, et dans une situation saine et aérée. Le but du roi, agissant sous l’inspiration de M. d’Angiviller, administrateur général du domaine, était d’abord de fonder un établissement purement agricole, pour l’exploitation des terres du parc. On garnit la ferme naissante de chevaux et de bestiaux de choix, et on la meubla de magnifiques instruments aratoires. La direction administrative et la comptabilité en furent données à un M. Bourgeois, alors fermier général du domaine ; la culture fut confiée à un autre M. Bourgeois, riche et habile cultivateur de la Beauce...»[1]. Nous terminerons ce chapitre en signalant qu’une des prin-

  1. Notice historique sur le Domaine et le Château de Rambouillet, par M. Moutié (1850).