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bâtiments séparés, on les dispose en deux corps parallèles A et A’ (fig. 174), distants d’une trentaine de mètres afin qu’il y ait entre eux une belle cour qu’on pourra facilement clore ; l’un des corps est réservé pour le logement du fermier et des animaux, l’autre pour celui des récoltes et du matériel.

Si l’importance du domaine l’exige, il est recommandable de placer le logement de l’exploitant en C (même figure), dans un pavillon isolé ; la surveillance est alors très aisée et les deux bâtiments latéraux sont exclusivement affectés à l’exploitation.

Fig. 175. - Disposition des bâtiments (grande culture).
Fig. 176. - Disposition des bâtiments (grande culture).

Dans les anciennes fermes les bâtiments étaient disposés suivant les côtés d’un rectangle ou d’un carré (fig. 175) ; la cour, qui n’avait qu’une entrée en D, était donc entourée de tous les côtés par des constructions qui n’avaient aucune issue extérieure. Cette disposition, qui était très avantageuse parce qu’elle mettait la ferme à l’abri des maraudeurs, rend difficile ou impossible l’agrandissement des locaux ; il faut l’abandonner maintenant qu’elle n’a plus sa raison d’être et ne la recommander que pour les pays où il serait nécessaire de se mettre à l’abri du maraudage ou d’un coup de main, comme dans certaines exploitations coloniales notamment. Il est préférable d’adopter celle représentée dans la figure 176, qui est analogue mais laisse plusieurs entrées et permet des agrandissements ultérieurs.

Dans les fermes anglaises importantes on dispose volontiers