un foyer avec, au milieu, un âtre en matières réfractaires (briques ou tuiles), surélevé de quelques centimètres, au-dessus duquel était une hotte, terminée à la partie supérieure par la cheminée proprement dite et supportée à la partie inférieure par un véritable cadre, ordinairement en pierre, comprenant deux côtés soutenus par des corbeaux sur lesquels reposait une pierre transversale appelée manteau ; le manteau formait à sa partie supérieure une sorte de tablette sur laquelle on rangeait un grand nombre de petits ustensiles de ménage. En arrière le mur, appelé contre-cœur, était protégé par une plaque de foyer plus ou moins ornementale en fonte, ou un revêtement en briques et en tuiles plates de champ disposées de manière à former des dessins symétriques. Dans ces cheminées, qui consommaient beaucoup et chauffaient peu, était toujours accrochée, sous la hotte, une crémaillère pour suspendre les marmites, et des trépieds en fer servaient de supports aux autres ustensiles employés pour la cuisson des aliments.
Quand la grandeur des salles le permettait on donnait à ces cheminées des dimensions considérables ; dans les constructions actuelles, où les pièces sont plus nombreuses et plus petites, on les a remplacées par des fourneaux ou des cheminées beaucoup moins encombrantes.
Les cheminées modernes, dont il existe beaucoup de types et dont chaque modèle porte un nom particulier (cheminées capucines, Pompadour, à modillons, à consoles, etc.), servent presque exclusivement comme appareils de chauffage et comprennent encore un âtre (partie où on fait le feu) et en avant une pierre (généralement une plaque de marbre) appelée foyer. L’âtre communique directement avec le conduit de fumée et est entouré par un massif en maçonnerie comprenant deux parties verticales appelées jambages et une horizontale qui est le manteau, qu’on recouvre ordinairement d’une tablette en marbre ; presque toujours ces parties sont ornementées par des revêtements en marbre, quelquefois en bois, et les jambages reposent souvent sur de petits socles ; la figure 192 montre une cheminée en bois très simple, ne comportant que deux jambages, une frise et une tablette.